English

Les petits outils

Les petits outils ou petit outillage  :

En dehors des ciseaux, pinceaux et réglets qui n’ont pas besoin d’être présentés, le relieur utilise aussi tout un tas d’outils très spécifiques et très utiles...

plioirs

Le plioir : il est l’outil le plus indispensable au relieur. C’est le prolongement de sa main. Il existe plusieurs sortes et plusieurs tailles de plioirs : plastique, os, buis, corne, téflon ou aluminium. Chacun a des propriétés et des usages particuliers. Le plus utilisé est sans doute le plioir en os (1) qui peut servir à presque tout. Le plioir en buis (2) sert le plus souvent à découronner et découper le papier. Chaque plioir est unique et on m’a appris qu’un plioir est « comme une brosse à dents, tellement personnel qu’il ne se prête pas »...

couteau et pointe

Le couteau à parer : comme son nom l’indique, le couteau à parer (1) sert pour parer le cuir. En général on le fait refendre avant, et on se sert du couteau à parer pour les finitions, les bords, le dos... tous les petits endroits à peaufiner... Il faut l’aiguiser souvent et comme il est fait à la main du relieur, comme le plioir, on ne le prête pas de peur de voir le fil de la lame disparaître... Faire attention aux doigts, c’est un outil prévu pour couper la chair !!!

La pointe : la pointe (2) peut avoir différentes utilisations selon le relieur. On peut avoir une pointe qui coupe (c’est le plus courant), alors on s’en sert pour couper les matériaux et pour débrocher. Personnellement, j’utilise pour ces opérations les scalpels. Ma pointe ne coupe pas trop (un côté encore moins que l’autre, c’est volontaire !) et je m’en sers pour gratter, décoller... C’est une sorte d’intermédiaire entre la spatule, le plioir et le scalpel.

|fr]scalpels

Le scalpel :les scalpels me servent pour toutes opérations de découpe, élagage (papier, cuir..). Il existe deux manches qui portent les numéros 3 et 4 et toute une gamme de lames à essayer pour trouver celles qui vous conviennent. Les toutes petites servent pour découper et élaguer des pièces de cuir pour la restauration ou la mosaïque. Il est utile d’avoir au moins un manche de chaque numéro car les lames ne s’adaptent que sur un seul manche (voir la taille de la partie mâle qui s’enclenche dans le trou de la lame...). Attention ! ce sont des instruments de chirurgie, ils découpent les doigts proprement et sans état d’âme !!!

aiguilles

Les aiguilles : en reliure, les aiguilles servent pour la couture et pour la confection des tranchefiles main. Il existe différentes sortes d’aiguilles : les grosses aiguilles droites et pointues (1) qui servent à la couture courante. On peut aussi se servir d’aiguilles droite à bout rond (2). Pour les coutures médiévales ou arabes on ne peut pas se servir de ces aiguilles là, on utilise alors les aiguilles courbes (3) qui peuvent servir pour toutes les coutures. Les petites aiguilles (4) sont des aiguilles à broder, utilisées pour réaliser les tranchefiles mains avec des fils de soie beaucoup plus fins.

clavettes

Les chevillettes ou clavettes : ce sont de petits ustensiles qui servent à bloquer en place les ficelles et rubans dans le cousoir. Les chevillettes (ou clavettes) (1) sont utilisées pour les ficelles. Elles peuvent être remplacées par des pinces à linge. Il existe des crochets spéciaux pour fixer les rubans mais une épingle à chignon avec les bouts biseautés est tout aussi efficace (2).

|fr]équerres

L’équerre à talon : l’équerre à talon (1) sert au moment de la couture, pour bien aligner les cahiers en tête, elle sert aussi lors de l’endossure pour vérifier la régularité du bloc livre dans l’étau et rectifier sa position. On s’en sert aussi pour marquer l’emplacement des grecques avant de la scier et pour équerrer les cartons l’un avec l’autre pendant le corps d’ouvrage. Bref, un outils indispensable... Elle est à distinguer de la classique équerre plate qui sert plus pendant la plaçure.